LE CONTEXTE

La population des agriculteurs en France est une population vieillissante qui a du mal à se renouveler à cause des difficultés que rencontre la profession qui n’est pas dans un contexte favorable. La dureté du métier, le trop peu de reconnaissances la met en difficulté.

QUELQUES REPÈRES :

1957 : les syndicats prennent en charge l’accompagnement des jeunes agriculteurs
1960 : la création de la SAFER permet de réguler le prix des terres.
1965 : L’Etat créé des prêts pour des exploitants de moins de 40 ans et rembourse une partie des intérêts
1973 : La dotation jeune agriculteur encourage la nouvelle génération à poursuivre l’industrialisation (achat de matériel…)
1995 : Jacques Chirac met en place de chartes locales pour lutter contre l’hémorragie dont souffre la profession.
2013 : L’Union européenne impose de mieux rétribuer les produits des jeunes agriculteurs que ceux de leurs aînés (PAC)
2014 : Entre 25 et 30% des nouveaux agriculteurs ne sont pas des enfants d’exploitants
2015 : Chaque année on recense 15 000 nouveaux exploitants, les 2/3 ont moins de 40 ans.
2017 : 86% d’entre eux parviennent à se maintenir après 5 ans d’activité.
2019 : 37% des exploitants agricoles vont partir à la retraite d’ici 5 ans.

Article#1

La catégorie des néo-agriculteurs est assez mal connue. On la retrouve aussi sous le nom de HCF : hors cadre familiaux, néo-paysans…

Entendez par là des personnes diplômées bien insérées socialement qui viennent s’installer à la campagne pour entamer une activité d’agriculture.

Ils ne sont pas bien accueillis par les « primo » qui s’affrontent à eux et à leurs « idées nouvelles » sur l’Agriculture.

qq chiffres : depuis 2010 baisse de 1,9% en 2016 il y avait 437 000 exploitations en France métropolitaine.

-> pb de « papy boom », la pop. des agriculteurs est vieillissante avec des problèmes de reprise d’exploitation.

C’est là qu’interviennent nos néo-agriculteurs qui sont vus comme des « hippies » et des « ignorants » par les professionnels en place.

Face à la désertification des parcelles certains « mal dans leur emploi » et à l’écoute de la société (demande du Bio, circuit-court…) veulent essayer de « faire partie de la solution ».

Premier écueil : convaincre les autorités de la viabilité des projets.
Ce qui a pour conséquence des installations « sans aide » soit 2/3 des installations en France qui survivent avec le RSA.

Second écueil : accès à la terre. Cette absence de confiance entraîne un « bricolage », les néos ont du mal à acquérir des terres, souvent on leur prête, on leur loue puis avec le temps ils sont vus plus sérieux et acquièrent des terres progressivement. Même sur des petites surfaces.

De plus en plus ces « installations » se font contre le cadre établi et existant et sont des sources « d’expérimentation sociale » (cf la racine du mot « rural », mot indo-européen « rewos » ou « rûm » qui signifie « espace libre« ).

La composante Bio est visiblement présente partout et talonnée par les concepts de circuits-courts d’autonomie et de convivialité. Ainsi ces installations se teintent d’une forte composante culturelle et officieusement d’une autre plus formative.

Les collectifs de néo-agriculteurs se regroupent et travaillent bien sûr ensemble mais aussi réfléchissent, se forment ensemble et permettent à d’autres, par la suite, de s’installer.


Un métissage aussi est en cours permettant progressivement d’augmenter leur poids socio-économique au sein des villages désertés et sous la menace de fermeture d’écoles.

Article#2

E.Fottorino pose la question de devenir agriculteur en 2020 face aux difficultés que rencontre la profession.

Faire à la fois face aux nombreuses que difficultés que traversa la profession très souvent montrée du doigt par le reste de la population qui la traite de polluante.

Paradoxalement « ce monde tenu pour conservateur n’a cessé de s’ouvrir »:

– à la modernité et à sa chimie et aux nouvelles technologies, actuellement décriée par les consommateurs

– Au marché et à ses exigences : produire moins cher mais écolo

– A des nouveaux venus, les néo…

Actuellement la majorité des agriculteurs qui s’installent aujourd’hui son issu de famille d’agriculteurs mais 30% de ceux qui touchent des aides « à l’installation » le font hors cadre familial. (un chiffre qui n’a jamais été aussi haut- cf le sociologue F. Purseigle)

Devenir agriculteur est de moins en moins une « affaire de naissance » et les natifs ont été invité depuis longtemps, et par leurs propres parents à poursuivre des études vers d’autres horizons.

PORTRAIT :
– 80% hommes approchant la trentaine
– 1/3 d’entre eux ont une autre activité professionnelle
– Attrait pour la culture bio
– forte créativité dans la commercialisation

Une difficulté majeure à l’installation : l’acquisition de terres, difficulté entretenue par un contexte corporatiste où l’entre- soi est très fort et que les collectivités locales ont du mal à corriger alors que s’artificialisent de plus en plus les terres arables et les grandes exploitations tendent à s’étendre encore plus.
Le partage équitable des terres n’est pas encore pour demain.

SRC:
Edito d’E. Fottorino, être agriculteur français aujourd’hui :
src: le #1 (N°284 19 fev.2020)

En 2017 les Hors-cadres représentaient 32% des installations aidées. Mais c’est en réalité beaucoup plus car les statistiques ont encore du mal à les capter.

SRC:
Néo-Agriculteurs, tenez ferme !
src : Sesame, nov2019 par L. Martin-Meyer, http://neo-agri.org, F. Purseigle

ARTE Regards – Les agri-influenceursLes réseaux sociaux du monde agricole

Portrait :
Agriculteur en bio, rustique et incompris, à court d’idées pour régler le problème des corbeaux. Il a une sensibilité à la Nature , connaît son métier.

Contexte : animal qui n’a plus peur de l’homme car

Portrait :
Elle pose des questions de la

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